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                                                                                              Paris le 7 08 03

 

 

Chère Eve Morcrette,

 

Depuis que je suis rentré chez  moi, après plusieurs mois d’absence forcée, j’ai repris votre « Elsa » et je l’ai regardé attentivement plusieurs fois. Vous avez accompli avec cette aventure une manière de chef-d’œuvre. Car quelle aventure, et quel défi, et qui dura seize ans ! Et quelle audace dans votre traitement du flou ! Il y  faut une volonté naïve et une foi puisée dans un caractère d’une solidité rare.

Je vous ai revue pour vous dire tout cela et j’étais impatient de voir autre chose. J’ai aimé la poésie de vos nus et été enchanté par l’exquise sensibilité de vos maternités.

Vous êtes une artiste authentique, ma chère Eve, et il ne faut pas vous contenter du bonheur de la création. Il faut vous bouger pour publier, exposer.

Ne manquez pas de me montrer vos nouveaux travaux. Vous êtes dispensatrice de bonheur. Il faut absolument que cela parfume la vie du plus de monde possible.

Admirativement et très amicalement vôtre.

 

 

Willy Ronis

Et compliments à Elsa

 

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